Le Chef de l’Etat congolais Félix Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO a procédé le 31 Janvier 2022 à la pose de la première pierre des travaux de construction du Port en eau profonde de Banana, en présence des plusieurs autorités tant nationales qu’internationales. Ce port naitra du partenariat entre le gouvernement congolais et la société DP WORL, une société des Emirats Arabes Unis. La construction devrait durer 3 ans et donc prendre fin en 2025, pour un coût estimé à plus d’un milliard de dollars américains.

Pourtant, la construction d’un Port en eau profonde à Banana est un vieux projet, qui remonte déjà à l’ère du Maréchal Mobutu Sese Seko, au pouvoir de 1965 à 1997. Déjà en 1863 l’administration coloniale Belge avait réfléchi à construire un port à Banana à l’embouchure du Fleuve Congo. Mais les études de faisabilité n’avaient jamais vraiment abouti à quelque chose de concluant.

C’est en 1972 que le Gouvernement de la République créera l’OEBK, l’Organisation pour l’Equipement de Banana-Kinshasa, Organisme créé pour le développement d’un port en eau profonde à Banana, du chemin de fer et un pont sur le fleuve au niveau de Matadi. Il a encore fallu attendre quelques décennies, sous le Président Joseph Kabila cette fois-ci pour qu’après de longues démarches administratives l’Etat congolais s’associe à l’entreprise DP World pour faire avancer le projet vers le début de travaux de sa concrétisation.

Selon les experts, la première phase du projet prévoit la construction d’un quai de 600 mètres et d’une plateforme de stockage de 25 hectares pour un cout de 350 millions de dollars. Celle-ci aura une capacité annuelle de plus de 300.000 conteneurs soit plus de 1,3 millions de tonnes de marchandises.

La RDC, géant d’Afrique centrale avec 2.0345.000 km2, ne dispose que de 37 km de littoral sur l’océan Atlantique et de deux ports situés à Boma et, plus en amont, Matadi, vétustes et souvent embouteillés.

Ce qui l’oblige à passer par des ports limitrophes du Congo-Brazzaville et de la Tanzanie, notamment pour ses exportations et importations. Ce port va permettre à la République Démocratique du Congo de se connecter aux voies commerciales mondiales et réduira ainsi sa dépendance vis-à-vis des pays voisins. Cette infrastructure portuaire aura donc la capacité d’accueillir en permanence tous types de navires et doter le pays d’un accès aux marchés internationaux.

Marie France EBENGO

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